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LES FRÈRES CORSES

Et il retomba en poussant un long soupir.

C’était le dernier.

Je regardai la montre : il était juste neuf heures dix minutes.

Puis je portai les yeux sur Louis de Franchi : il était mort.

Nous ramenâmes le cadavre chez lui, et, tandis que le baron de Giordano allait faire la déclaration au commissaire de police du quartier, je le montai avec Joseph dans sa chambre.

Le pauvre garçon pleurait à chaudes larmes.

En entrant, mes yeux se portèrent malgré moi sur la pendule. Elle marquait neuf heures dix minutes.

Sans doute on avait oublié de la remonter, et elle s’était arrêtée juste à cette heure.

Un instant après, le baron Giordano rentra avec les gens de justice, qui, prévenus par lui, venaient mettre les scellés.

Le baron voulait envoyer des lettres de faire part aux amis et connaissances du défunt ; mais je le priai, auparavant, de lire la lettre que lui avait remise Louis de Franchi au moment de notre départ.

Cette lettre contenait la prière de cacher à Lucien la cause de sa mort, et l’invitation, pour que personne ne fût dans la confidence, de faire faire l’enterrement sans aucune pompe et sans aucun bruit.

Le baron Giordano se chargea de tous ces détails, et