Page:Dumas - Les Frères Corses, 1881.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
14
LES FRÈRES CORSES

aux coutures des manches, afin de me donner de l’air dans les heures chaudes de la journée, et qui, par ces espèces de crevés à l’espagnole, laissait passer une chemise de soie à raies ; d’un pantalon pareil, pris depuis le genou jusqu’au bas de la jambe dans des guêtres espagnoles fendues sur le côté et brodées en soie de couleur, et d’un chapeau de feutre prenant toutes les formes qu’on voulait lui donner, mais particulièrement celle du sombrero.

J’achevais de revêtir cette espèce de costume, que je recommande aux voyageurs comme un des plus commodes que je connaisse, lorsque ma porte s’ouvrit, et que le même homme qui m’avait introduit parut sur le seuil.

Son entrée avait pour but de m’annoncer que son jeune maître, M. Lucien de Franchi, arrivait à l’instant même, et me faisait demander l’honneur, si toutefois j’étais visible, de venir me souhaiter la bienvenue.

Je répondis que j’étais aux ordres de M. Lucien de Franchi, et que tout l’honneur serait pour moi.

Un instant après, j’entendis le bruit d’un pas rapide, et je me trouvai presque aussitôt en face de mon hôte.