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LES FRÈRES CORSES

et Satan, que je tâcherais de les raccommoder, quoiqu’au fond du cœur je serais bien convaincu qu’en m’écoutant, le bon Dieu ferait une sottise.

Comme je vis que ce genre d’entretien ne faisait qu’aigrir mon compagnon de route, je laissai tomber la conversation, et, comme, de son côté, il n’essaya pas de la relever, nous arrivâmes à la maison sans avoir prononcé un mot de plus.


X


Griffo attendait.

Avant que son maître lui adressât une parole, il avait fouillé dans la poche de sa veste et en avait tiré le faisan. Il avait entendu et reconnu le coup de fusil.

Madame de Franchi n’était pas encore couchée ; seulement, elle s’était retirée dans sa chambre en chargeant Griffo de prier son fils d’entrer chez elle avant de se coucher.

Le jeune homme s’informa si je n’avais besoin de rien, et, sur ma réponse négative, me demanda la permission de se rendre aux ordres de sa mère.

Je lui donnai toute liberté et je montai dans ma chambre.

Je la revis avec un certain orgueil. Mes études sur les analogies ne m’avaient pas trompé, et j’étais fier