Page:Dumas - Les Quarante-Cinq, 1888, tome 1.djvu/118

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— Comme il vous plaira, répondit le lieutenant de la prévôté ; attendez-moi donc ici.

Et il alla serrer la main de la plupart des promeneurs.

— Qu’attendons-nous encore ? demanda une voix.

— Le maître, répondit une autre voix.

En ce moment, un homme de haute taille venait d’entrer dans l’hôtel ; il avait entendu les derniers mots échangés entre les mystérieux promeneurs.

— Messieurs, dit-il, je viens en son nom.

— Ah ! c’est monsieur de Mayneville ! s’écria Poulain.

— Eh ! mais me voilà en pays de connaissance, se dit Briquet à lui-même, et en étudiant une grimace qui le défigura complètement.

— Messieurs, nous voilà au complet ; délibérons, reprit la voix qui s’était fait entendre la première.

— Ah ! bon, dit Briquet, et de deux ; celui-ci c’est mon procureur, maître Marteau.

Et il changea de grimace avec une facilité qui prouvait combien les études physionomiques lui étaient familières.

— Montons, Messieurs, fit Poulain.

Monsieur de Mayneville passa le premier, Nicolas Poulain le suivit ; les hommes à manteaux vinrent après Nicolas Poulain, et Robert Briquet après les hommes à manteaux.

Tous montèrent les degrés d’un escalier extérieur aboutissant à une voûte.

Robert Briquet montait comme les autres, tout en murmurant :

— Mais le page, où donc est ce diable de page ?