Page:Dumas - Mille et un fantômes, 1849, tome II.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
60
LES MILLE ET UN FANTÔMES.

reux que le hasard, ou plutôt la Providence, m’eût donné, hirondelle, un semblable nid, — alcyon, un pareil vaisseau.

Aussi mes moments heureux étaient ceux que je passais dans l’église. Je ne veux pas dire que ce fût un sentiment purement religieux qui m’y retînt ; non, c’était un sentiment de bien-être qui peut se comparer à celui de l’oiseau que l’on tire de la machine pneumatique, où l’on a commencé à faire le vide, pour le rendre à l’espace et à la liberté Mon espace à moi, c’était celui qui s’étendait du portail à l’abside ; ma liberté, c’était de rêver, pendant deux heures, à genoux sur une tombe ou accoudé à une colonne.