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LES GARIBALDIENS

Pas encore de Garibaldi ; mais, s’il n’est pas arrivé, je puis vous répondre qu’il est attendu.

Les royaux passent à Salerne et filent en Calabre sans s’arrêter ; deux ou trois compagnies seulement occupent la ville.

La garde nationale s’est organisée ; elle compte sept compagnies commandées par des chefs patriotes élus par leurs concitoyens.

On la dit bien armée.


    sive ; son cœur était plein des plus généreux sentiments. Supérieur à l’influence des intérêts vulgaires, dévoué sans restriction aucune à la cause de la vérité et de la justice, il aimait avec la même passion la science, l’art, la poésie et la liberté.

    » Comprenant largement sa mission d’homme de progrès, il a sacrifié, pour racheter un peuple opprimé, le bel avenir auquel ses amis intimes savent seuls peut-être où il était appelé. Mais, s’il est une chose qui puisse adoucir l’amère douleur de tous ceux qui l’ont connu ou aimé, c’est la fin glorieuse qui a couronné sa vie. Il est mort en affirmant la démocratie française ; il a écrit avec son sang, sur la plage napolitaine, le nom de son pays. Que sa tombe sur cette terre rendue libre soit désormais le monument et le gage d’un pacte d’union entre l’Italie et la France !

    » Paris, le 5 septembre 1860.

    » Carnot, Havin, Étienne Arago, Ch. Beslay, Corbon, Delestre, Taxile Delord, Ad. Guéroult, Guinard, Ed. Huet, Fr. Huet, F. Jobbé-Duval, Henri Martin, Mornand, Th. Moutard, Léon Plée, Richard. »

    Un grand nombre d’amis et d’anciens collègues de Paul de Flotte avaient déjà répondu à cet appel, lorsque, au bout de trois jours, la souscription fut interdite par ordre de l’autorité.