L’officier napolitain conféra cinq minutes avec Podimatas, et se retira dans sa barque, qui s’éloigna rapidement.
— Eh bien, Podimatas, demandai-je, il faut quitter la rade de Naples, n’est-ce pas ?
— Justement.
— Et quand cela ?
— Tout de suite.
— Oh ! oh ! tout de suite, c’est trop tôt ; nous ne pouvons pas laisser là notre capitaine, il serait inquiet de nous.
— L’ordre est précis.
— Que peuvent-ils faire de pis, Podimatas ?
— Tirer sur nous.
— Voilà tout ? Ce n’est pas bien effrayant : ils tirent si mal, qu’ils nous manqueront ; vous vous souvenez de Milazzo, que diable !
La raison parut bonne à Podimatas, car il se remit à table et reprit sa tasse de café à moitié vide.
Comme il en avalait la dernière gorgée, Cozzolongo monta à bord.
— Eh bien, dit-il, vous avez reçu l’ordre de quitter la rade ?
— Oui ; contez-nous comment cela s’est passé.
Cozzolongo nous rapporta alors ce que je vous ai déjà dit.
Le roi, à midi, avait fait venir M. Brenier ; il lui