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LES GARIBALDIENS

avait dit que j’étais la cause de tous les troubles qui avaient lieu depuis huit ou dix jours à Naples : qu’avant mon arrivée, Naples était tranquille, et que, moi parti, il le redeviendrait.

M. Brenier abonda naturellement dans les idées de Sa Majesté, et lui donna, au nom du gouvernement qu’il représentait, tout pouvoir de me faire quitter la rade.

Quant à moi, M. Brenier voulut me laisser tout le plaisir de la surprise.

Un autre m’eût prévenu que, vu les circonstances et la guerre personnelle que je faisais à Sa Majesté François II, il ne pouvait s’opposer à mon départ.

M. Brenier n’en fit rien.

Quand je rentrerai à Naples avec Garibaldi, j’aurai l’honneur de lui faire une petite visite de remerciment.

Le capitaine Beaugrand ne revint qu’à dix heures, de sorte que nous eûmes tout le temps de savoir ce qui se passait à Naples.

Il y avait beaucoup d’agitation.

Des affiches avaient été posées, sur lesquelles étaient écrits ces mots :

« Vive Victor-Emmanuel ! vive Garibaldi ! vive l’Italie une ! »

La garde nationale voulait les arracher ; le peuple voulait les maintenir.