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LES GARIBALDIENS

annonçaient un débarquement à Sapri et l’arrivée de Garibaldi à Cozenza.

Comme nous étions en train de causer avec le bateau, nous fûmes vus du village de Picciotta ; une barque chargée d’hommes quitta alors le rivage et vint à nous.

Tous ces hommes étaient avides de nouvelles ; nous leur en donnâmes des plus fraîches ; nous leur dîmes que Garibaldi était attendu à Naples, et qu’il n’avait qu’à s’y présenter pour être reçu avec enthousiasme.

Ils n’avaient encore osé rien faire sur la côte ; mais, lorsqu’ils connurent ces nouvelles, et surtout celui qui les leur donnait, ils poussèrent de tels cris de « Vive Garibaldi ! vive l’Italie une ! » que je crus que c’était une occasion de placer les chemises rouges que j’avais fait confectionner à bord, et qui avaient si fort tiré l’œil de Sa Majesté François II.

Consignons en passant qu’il était venu pour un millier de ducats de souscriptions volontaires, qui, pendant mon séjour dans la baie de Naples, m’avaient efficacement aidé à soutenir ceux de nos agents que nous envoyions de tous côtés pour proclamer la révolution, à secourir ceux de nos amis qui étaient en fuite, à répandre des armes gratis, et à payer la façon des chemises rouges.

Je dis la façon, parce qu’une seule personne avait