Partout, dans les rues, des cartes de la Sicile sont étendues et clouées sur les murailles ; de petits drapeaux tricolores indiquent la marche triomphale de Garibaldi ; les drapeaux blancs sont réfugiés dans Palerme et couvrent les environs.
Les souscriptions et les représentations à bénéfice en faveur des insurgés vont leur train.
À cinq heures du soir, aujourd’hui 28 mai, je reçois ce mot de Bertani :
« Lisez cette dépêche imprimée et qui s’affiche sur tous les murs de Gênes ; elle paraît sûre, puisque le gouvernement piémontais permet qu’elle soit rendue publique. » En voici la source : » Le consul anglais de Palerme a fait passer une dépêche à son confrère de Naples, lequel, par la ligne télégraphique, l’a transmise à Londres. » À son passage à Gênes, elle a été copiée et envoyée au gouvernement. » À trois heures de l’après-midi, le gouvernement l’a rendue publique.
L’affiche portait ce qui suit :
« Une dépêche de Naples, en date de ce matin, neuf heures et demie, annonce que Garibaldi, à la