Page:Dumoulin - Études et portraits d'autrefois (1911).djvu/302

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rieur des appartemens du petit Trianon et les jardins ». Consalvi et Braschi n’étaient pas des clients pour Langlois. D’ailleurs, le temps n’était pas éloigné où tout « le domaine national » allait redevenir le domaine de la couronne impériale.

Les appartements que Langlois s’était réservés, il les louait à son tour, faisant ainsi concurrence à Brunet ; il les louait fort cher et les étrangers qui trouvaient ses prix excessifs firent quelquefois appel à la justice pour les modérer. C’est ainsi qu’il advint avec un Anglais qui a conté lui-même sa mésaventure[1].

Il fut d’abord émerveillé du logis qu’on lui donna :

« Nous dinâmes, dit-il, dans une petite chambre, qui était le boudoir de la reine (c’est donc bien de l’appartement demeuré en propre à Langlois qu’il s’agit et c’est bien à lui qu’il eut affaire, bien que son nom ne fut pas prononcé), jouxtant immédiatement sa chambre à coucher. Elle est maintenant tout à fait dépouillée de son splendide ameublement d’autrefois, et n’a plus rien du palais que le nom ; en même temps, elle est extrêmement jolie... Nous dinâmes au Petit-Trianon et nous y couchâmes ; la chambre qui m’échut en partage était celle que l’infortuné Louis XVI occupait jadis, et la clef de la porte avait une étiquette

  1. Ce récit est extrait d’un livre paru en 1803 sous ce titre Esquisse grossière du Paris moderne ou Lettres sur la société, les mœurs, les curiosités publiques, les amusements dans cette capitale et que M. Pierre-Gauthiez a analysé dans un article de l’Echo de Paris du 16 juillet 1910 après que cette étude était écrite et imprimée.