Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/126

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— Approchez-vous, Lucienne, que nous marchions côte à côte.

Elle vint.

— Plus près,

Elle rit.

— Je ne veux pas vous donner de tentations.

— Et quand même ? dit galamment Jean.

— Oh moi, ça ne me fait rien, mais vous…

— Quoi, moi ?

— Comme vous êtes plutôt emprunté dans ces cas-là…

— Je suis donc si emprunté que ça, Lucienne ?

— Vous devez bien le savoir…

Chose curieuse, il se fût froissé, chez lui, de cette réflexion, mais ici, cela le faisait seulement rire.

— Hé bien, Lucienne, quand on se trouve avec quelqu’un d’embarrassé, savez-vous ce qu’on fait ?

Elle éclata de rire.

— On se moque de lui.

— Non, Lucienne, ce ne serait pas charitable ni aimable. Tout s’apprend…

— Alors, vous voudriez que je vous donne une leçon de…

— Puisque tu sais mieux que moi…

— Qui vous l’a dit ?