Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/134

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Tous levèrent leurs chapeaux.

Le professeur salua d’un geste long et lent sa cohorte d’élèves.

Un jeune homme blond et inquiet regarda vite sa montre, il chuchota à son voisin :

— Ça fait toujours quatre minutes de gagnées.

L’autre répondit à voix basse :

— J’ai dit à la fille du concierge d’avancer la pendule en passant dans l’escalier où on la commande. Si elle marche, ça sera chic…

Tout le monde se répandit dans la salle de classe. Il y eut un tourbillonnement confus. Chacun voulait faire durer autant que possible la recherche de sa place.

Le professeur regarda les jeunes gens prendre possession de leurs tables. Quand la classe fut assise, il se dirigea vers la fenêtre et regarda la cour où le soleil se répandait. Lui aussi semblait dire : « Vivement que mes deux heures passent ! »

Il traversa la pièce en large puis en long, examinant tout le monde avec perspicacité. Enfin il vint à Jean Dué.

— Vous avez votre Horace ?

— Oui, monsieur.

— Bon, ouvrez-le et traduisez à partir de l’épode cinq.

Jean lut et traduisit.