— Non ! je suis une Dué coteau.
— Pourquoi ne te maries-tu pas ?
— Je suis mariée, et même avec un Dué bouchon. Mais il m’a quittée pour aller avec la Fadasse, la fille du braconnier.
Elle s’arrêta un instant puis reprit :
— Tiens, tu vas voir ce qu’il en est. Connais-tu la petite Lucienne, des Dué du bord de l’eau ?
Il hésita :
— Je crois l’avoir vue.
— Hé bien, on a voulu la marier au ferrouillard, tu sais, le Dué au tablier de cuir ?
— Oui.
— Alors elle n’a pas voulu. Elle s’est sauvée. Que veux-tu que cette petite fasse maintenant ?
Jean se sentit plein d’affection pour celle qui sympathisait ainsi avec sa chère cousine. Il demanda :
— Tu la connaissais ?
— Oui ! Je lui ai dit cent fois de ne pas en arriver à vivre comme moi. Mais on ne fait pas ce qu’on veut.
— Le serrurier était-il un bon parti ? demanda-t-il.
Elle eut un rire saccadé.
— Lui ?… Ah ! il serait préférable que Lucienne meure !