Page:Dunan - Eros et Psyché, 1928.djvu/40

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ce qui pourrait advenir ensuite. C’était le seul espoir qui restât proche et put l’attirer.

D’ailleurs elle n’y réfléchit pas longtemps.

Il y avait un long chemin de la maison de Lucienne, dans la campagne suburbaine, à celle de Jean, au centre du quartier riche, dans la ville neuve. Lucienne marcha courageusement. Ce n’était pas encore le complet silence et la solitude des nuits pleines. Mais, fille du peuple, la jeune fille savait fuir les rôdeurs et les galants attardés. Elle arrivait enfin, frappait chez son cousin et écoutait, le cœur agité. Le silence dura… Elle ne s’éloignait pas et espérait toujours. Un moment âcre naissait enfin lorsque, la porte ouverte, elle voyait Jean regarder de l’autre côté de la rue, et puis…