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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

du Dipsang polyandrique, eut douze maris simultanés, qu’elle empoisonna, dit-on, jusqu’au dernier et devint riche. Elle fut aussi maîtresse d’un général anglais qui mourut et lui laissa une fortune énorme : mille lacks de roupies. Sa fille Zenahab eut tôt un grand renom de beauté. Elle vint à Sirinagar après la mort de sa mère. On l’y révéra pour les dons considérables faits également aux mosquées et aux lamaseries. Elle vécut dès lors avec un grand faste d’époux. Au su des Kaschmiriens, sept hommes lui ont été chers.

Comme elle vit très secrètement, on ne sait quelle fut leur destinée, enfermés qu’ils paraissent dans un harem-haras… D’ailleurs, elle passe pour magicienne.

L’Hindou qui me contait tout cela ajouta avec un air sentencieux :

« Chose curieuse, tous les hommes que Zenahab passe pour avoir supprimés n’é-