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KASCHMIR, JARDIN DU BONHEUR

Je ne pouvais reculer ni hésiter. Je lui obéis, résigné à subir tout, mais non point à faire aucune avance, dont il me semblait d’ailleurs que je dusse — comme tous — me repentir, et à quoi, au surplus, mon corps se fut refusé. Et lorsque je fus nu, lorsqu’il apparut bien à cette lubrique kachmirienne que j’étais aussi peu ému que possible du spectacle qu’elle m’avait offert, elle cria deux mots sifflants comme des flèches. Quatre hommes sortirent de je ne sais où, me sautèrent dessus et me ligotèrent avant que je pusse me défendre. Je fus emporté rapidement. Une main lourde sur mes yeux fit de sorte que je ne visse rien. Deux minutes plus tard, j’étais en un cul-de-basse-fosse, jeté comme un paquet dans l’obscurité et ligoté ainsi qu’on pratique d’un tigre mené au dentiste. Je ne vis même pas comment repartaient mes agresseurs. Il me fallut quelques minutes pour reprendre mes esprits. L’aventure était en voie