quant Restif, pornographe, me prouve que rien dans ce domaine n’a changé. Mais fallait-il que cela changeât ? Sans nul doute. La morale, la psychologie et même l’art d’écrire ont subi depuis peu de profondes modifications parallèles aux changements de lignes scientifiques dans leurs méthodes et leurs thèses. Il n’y a plus de « rhétorique » enseignée ; et on a appris à se soucier un peu moins que jadis du « conformisme » des écrivains. Les buts et moyens littéraires se sont modifiés également du tout au tout, par l’élargissement des publics et d’autres contingences. Ce qu’on jugeait, en matière de pensée et de « réactivité » spirituelle, comme absolu il y a cent ans, s’est prouvé en sus tout faux. Il ne saurait donc s’agir d’apprécier une œuvre d’écrivain comme le firent nos aïeux.
Mais comment firent-ils ? En fonction des règles de principe, au surplus parfaitement arbitraires, régissant le genre