guère apparentes avant que cette époque soit disparue. Un romancier peut donc justement les saisir, les transcrire, et, de ce fait, hâter l’évolution qui prépare d’autres attitudes, sans être pour si peu compris. Son influence, au surplus, se limite là, et la définir constitue toute la besogne du critique devant une œuvre terminée. Saisir l’apport personnel de son auteur, son rôle social et idéologique, voire sa place exacte parmi les anticipateurs ou rétroacteurs, le poids et la « vection » de son labeur, le rôle qu’il peut jouer dans la lente transformation de la langue, des idées, des vocables, et par contre-coup, des concepts, voilà ce qu’il faut. Mais, c’est, ensemble, nécessaire et suffisant. Une pareille besogne, sans doute, est lourde. Cependant je ne vois pas pourquoi un juge littéraire aurait le privilège de se faire un nom et un renom en écrivant n’importe quoi sur n’importe qui, sans réflexion, sans calculs, sans
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