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Page:Dunan - La Philosophie de René Boylesve, 1933.djvu/56

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ce qui, en eux, s’écarte tant de la seule chose que je prise en réalité, à savoir l’intelligence. Mais… le monde n’est pas gouverné par l’intelligence. Parfois elle crée des prosélytes, et on croit que son règne est arrivé. Illusion ! C’est alors que nous sommes tout près de retomber dans la sainte ignorance et de rejoindre les temps barbares.

Les temps barbares, voyez-vous, je suis tenté de croire que c’est la période normale de l’humanité. Il faut probablement de la cruauté, de l’absurdité, de l’injustice, de la superstition, du sang répandu à flot pour que le mystère que nous admirons sous le nom de vie subsiste et se perpétue…

Les masses innombrables obéissent à quelques formules élémentaires, à des mots dont elles n’ont jamais pesé le sens, et qui souvent n’ont pas de sens.

Presque tout mon pessimisme est