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I

POLITIQUE

 Huit années sont passées depuis le jour où César, à Gadès, comparait son pauvre destin à l’éblouissant tracé de gloire du Macédonien. Caïus Julius n’a pas cheminé très vite ni loin sur la route du bonheur, pour autant que le bonheur soit la puissance. Il a, voici sept années et demi, quitté l’Espagne pour revenir à Rome. Perpétuellement inquiet, il ne sait encore à quoi fixer sa volonté chancelante. Rien ne lui réussit. Il a exercé des magistratures. De loin, cela semble d’une importance démesurée ; de près c’est l’inanité même. Dans sa recherche d’occasions toujours plus belle de capter les faveurs populaires, César a ruiné sa famille. Il doit des millions de sesterces, et sa signature circule dans les négociations financières du Forum.