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LES MARCHANDS DE VOLUPTÉS


pas un amateur plus normal, je vous abandonne.

— J’en ai bien un, mais il voudrait autre chose.

— Dites toujours.

— Voilà, il faut s’habiller en tricolore et lui chanter la Marseillaise.

— C’est facile.

— Oui, mais il ne faut pas s’arrêter de chanter tant qu’il n’est pas satisfait.

— Oh ! alors c’est un travail de manœuvre.

— D’autant plus que ça dure longtemps.

— Et puis, dit Amande, il faut savoir La Marseillaise et ne je connais pas cet hymne.

— Eh bien, je vais vous faire une autre proposition. Voulez-vous faire la violée dans une scène de tableau vivant ?

— La violée… Je crains encore des difficultés…

— C’est fort simple. Je donne de petites représentations comme cela, les jours de gala, et c’est aujourd’hui.

— Parfait !

— On prépare en ce moment une scène qui se passe chez les cannibales. Il y aura un naufrage et des nègres sauteront sur les naufragés pour leur faire subir, sans distinction de sexe…

— Le sort de Lucrèce.

— C’est bien cela.