fiancé, qui adorait la publicité. Quant à elle-même,
disons-le sincèrement, elle s’en f…ait,
Amande aurait rêvé d’un mariage où elle
seule et son mari eussent été en présence. Elle
regrettait donc que ce fût le fruit de diverses
interventions, peu désintéressées, et craignait
que cela pût lui porter malheur. Mais elle
acceptait tout.
D’ailleurs, son affection envers le cher fiancé était de petit modèle. Il n’apparaissait pas du tout l’homme de ses rêves secrets…
Elle aurait voulu épouser un amoureux un peu mûr et resté beau, un homme d’expérience, qui aurait su la gâter comme sa fille et l’aimer avec toutes les patientes délicatesses qui sont le fait de l’entraînement.
Elle le voyait alors exquis, discret, souriant, aimant à pardonner et sachant les plus délicates recettes de la joie, moins égoïste aussi que les jeunes gens, plus tendre et plus généreux. Il la prendrait un peu pour une poupée délicate, qu’il faut ménager, mais encore pour un cerveau bien organisé, avec lequel on peut s’entendre et c’eût été exquis.
Hélas ! il fallait déchanter. On allait lui faire épouser un jeune homme qui n’aurait quelques-unes des qualités voulues que par hasard, et peut-être par timidité, ou pas du tout…
En sus, Amande détestait les timides. Elle prévoyait surtout que cet Adalbret