Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/13

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leur. Le soleil brûlant, la raréfaction de l’air, les mouches, irritent la peau d’une manière considérable. Les bouviers soigneux ont pris l’habitude, pendant les fortes chaleurs, de labourer le matin de bonne heure et le soir au frais, et c’est une bonne mesure, car, pendant juillet et août, les animaux souffrent beaucoup quand ils sont encore liés au milieu de la journée. On s’est avisé aussi, pendant le dépiquage ou les travaux qu’on est obligé de faire pendant les heures les plus brûlantes du jour, de couvrir les animaux avec de grandes couvertures en toile, qui les préservent de l’action trop irritante des rayons solaires et des piqûres de mouche.

Étables insalubres. — Nos paysans tiennent beaucoup à faire d’excellent fumier, et ils ont raison. Pour y parvenir et pour faire macérer plus rapidement la paille, ils ont des étables qui ne sont pas suffisamment inclinées, de sorte que les urines y croupissent et que l’air y est infect. D’un autre côté, ils ne nettoient pas assez souvent leurs parcs, ce qui fait que la chaleur excessive, jointe à la vapeur irritante du fumier et de l’urine, sont bien capables d’amener de graves désordres à la peau, car les animaux sont constamment dans un bain de vapeurs irritantes. Ajoutons encore que les étables sont trop basses, trop étroites, et assez souvent mal aérées ; celles qui manquent d’ouvertures suffisantes causent fréquemment, ainsi que l’a vu Festal, un éléphantiasis grave, et c’est surtout alors qu’il se développe sous forme enzootique. L’air, ne pouvant se