Page:Dupin - De l’éléphantiasis des bêtes bovines.djvu/22

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dre de récidive, s’il a été rationnellement attaqué dans son début. Il faut remarquer néanmoins que les chances de réussite prompte sont d’autant plus nombreuses que la période d’invasion est marquée par des symptômes bien saillants, bien dessinés. Dans quelques cas, comme trace de son passage, on observe quelques plaques épidermiques parcheminées qui se détachent avec des poils pour être bientôt remplacées ; quelquefois, l’épiderme seul se régénère. Enfin, il est des cas où la maladie laisse à la peau des lésions qui doivent longtemps persister. On dit alors qu’elle est passée à l’état chronique. Il va d’abord être question de ce type, qui succède à l’état aigu ; je passerai ensuite au type chronique primitif.

ÉTAT CHRONIQUE

À part les caractères d’acuité qui ont disparu, les symptômes communs de l’éléphantiasis chronique ressemblent beaucoup à ceux de l’état aigu.

Symptômes. — Lorsque la maladie s’achemine vers la chronicité, l’appétit ne se prononce pas vite, la rumination s’exécute, mais avec hésitation et mollesse, l’œil est morne ; les paupières restent tuméfiées, le nez ne se dégorge que lentement, le jetage continue et la faiblesse se maintient ; le pouls, quoique petit, reste accéléré ; la peau continue à