Page:Duplessis - Les Boucaniers (Le Beau Laurent), Tome IX, 1853.djvu/274

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amère pensée et avec toute la hardiesse de son innocence, aux enivrements de l’amour, entrevoyait des horizons éblouissans, un bonheur qui l’exaltait et l’accablait : elle planait dans une atmosphère inconnue, entre le ciel et la terre !

— Pourquoi l’imposer silence, mon chevalier Louis ? dit-elle d’une voix tremblante ; en quoi ton langage est-il indigne de toi et de moi ? Si tu savais, au contraire, comme il me rend heureuse ! Je ne puis l’exprimer ce qui se passe en moi ! je pleure, mais c’est de joie ! Mon Dieu ! que tu as donc bien fait de