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un monde

Un complément indispensable au costume mexicain est un riche sabre droit, à la garde d’argent massif, en coquille. Les lames de Tolède, dont on a fait un si grand abus sur notre scène, sont en grande estime les fabriques de Paris et surtout de Liége en fournissent en profusion aux Mexicains, qui soutiennent que nos lames française non-seulement ne valent rien, mais ne peuvent même pas servir. Il est juste d’ajouter que ces tolèdenas de contrebande, si elles sont d’acier français ou belge, portent toujours pompeusement gravé sur leurs côtés l’adage espagnol si connu :

No me saques sin rason
No me embaines siu honor.[1]

Et ce distique suffit, à ce qu’il paraît,

  1. Ne me tire pas sans raison, ne me rengaîne pas sans honneur.