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inconnu

reprîmes notre route côte à côte, jusqu’au village voisin, où nous nous séparâmes.

Ce matin, de très bonne heure, j’allai trouver l’alcade de ce village afin de m’entendre avec lui au sujet d’un convoi d’argent qui doit arriver ces jours-ci.

À mon grand étonnement, je reconnus dans le fonctionnaire du matin… mon amateur de la nuit dernière. Il fut charmant, plein de complaisances, et m’avoua qu’après de mûres réflexions il s’était promis de ne plus jamais détrousser les passants par plaisir… En agissant ainsi tout seul me dit-il, on court des dangers que le gain ne compense pas.

Ma leçon de la veille n’était point perdue : d’un voleur par accident, je venais de faire un brigand de profession.

Une fois lancé sur le sujet des voleurs et