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un monde

sacrée à laquelle un homme prudent ne doit jamais toucher.

— Mais qui vous parle du clergé !

— Vous, monsieur ! puisque vous me demandez pourquoi les étrangers ne peuvent s’établir ici.

Mon hôte, s’informa alors très humblement si je n’avais pas autrement besoin de lui, et sur ma réponse négative, il s’éloigna à pas comptés. Je crus pourtant démêler, dans un sourire qu’il essaya de dissimuler de son mieux, une expression de véritable pitié pour mon inexpérience. Je ne savais trop que penser. Cet homme, si circonspect dans son langage, parlant également bien l’espagnol et le français, et dont la figure, sans type et sans caractère particulier, empêchait qu’on pût lui assigner une patrie, m’intriguait. C’était tout bonnement, ainsi