Page:Duplessis - Un monde inconnu, Tome 2, 1855.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
158
UN MONDE

en pensant qu’un saint homme s’était déclaré notre protecteur… et puis, nous n’avions rien à faire. Tous les soir don Bernardo venait nous visiter, et après quelques jours, il déclara que ma sœur étant l’aînée, il devait commencer son éducation, et que pour cela, il allait la placer dans un couvent de femmes, ce qu’il fit aussitôt, car ma sœur ne reparut plus à la maison pendant les trois mois qui suivirent.

Cette absence sembla contrarier vivement manière, et m’attrista ; mais don Bernardo qui continuait à se rendre très exactement tous les soirs chez nous, m’ayant bien juré que mon tour ne tarderait pas à venir, je me consolai un peu et pris patience.

Il y a six semaines, à peu près, qu’une dame entra chez nous, un dimanche, vers l’heure de l’angelus, et, comme elle était