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UN MONDE

collines qui entourent San-Juan, on distingue avec surprise, couchés sur leurs flancs et recouverts de leurs zarapes aux dessins bigarrés, plus de dix mille personnes, qui, vues ainsi de loin, ressemblent aux pierres tumulaires et chargées d’épitaphes d’un vaste cimetière.

On peut affirmer hardiment que les voleurs et les femmes perdues composent les deux tiers de l’immense pérégrination qui vient fondre chaque année sur San-Juan. Aussi la police y est-elle faite, grâce aux étrangers, avec une excessive rigueur.

Les commis détaillent leurs marchandises, ceci doit se prendre au pied de la lettre, le pistolet au poing ; tandis qu’aux por-