Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de les dépouiller des germes que la végétation du printemps leur fait produire, et qui ne contribuent pas peu à les presque annihiler, les laissant la plupart du temps se pourrir dans des lieux souvent humides, pour la seule et unique raison de ne savoir qu’en faire. Ne seraitil pas facile de convertir cette perte en bénéfices réels, en extrayant la fécule dans le temps propice, pour la livrer ensuite au commerce, ou en soumettant les tubercules à la distillation alcoolique, pour faire, du parenchyme résultant des râpages, un excellent pain, et pour nourrir le bétail des résidus inséparables de ces deux genres de fabrication ? Oui, sans doute, et c’est ce que je vais tacher de démontrer, en me confinant toutefois dans le département du Rhône et les circonvoisins, parce qu’habitant Lyon, qui en est le point central, je croîs avoir une connaissance plus particulière de leurs produits agricoles ainsi que de la valeur commerciale de ceux-ci, lorsque les cultivateurs sont assez à proximité de la ville pour pouvoir les vendre en nature.

Quant à la valeur des produits de la pomme de terre, qui seule doit fixer notre attention, il est de fait qu’elle sera toujours subordonnée au prix de ce tubercule ; et ainsi le bénéfice qui pourra résulter des différentes mutations qu’on lui fera subir, sera approximativement partout le même.