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valeurs réelles de ce végétal, que le nombre et le poids des tubercules, dont les quantités sont souvent illusoires : et cette assertion me paraît d’autant plus juste que le déchet des fibres ligneuses, inutiles à la nutrition des animaux, n’est guère de plus d’un centième et demi ; il a de plus été reconnu que les pommes de terre contiennent généralement moins d’eau au moment de leur plantation, qu’immédiatement après la récolte, et qu’elles donnent des produits plus aqueux dans les terrains forts et très-humides que dans les terres légères et sablonneuses, et par conséquent des récoltes moins abondantes en apparence dans celles-ci, tandis que le produit réel est en sens inverse.


QUATRIÈME SECTION.

Bonté du tubercule.

Quant à la qualité qui constitue la bonté de la pomme de terre, c’est au moment de la récolte, et au couteau, que l’on peut en juger par l’inspection de la chair ; si elle est jaune ou blanche, peu aqueuse, sans taches rouges ni autres ; que d’ailleurs elle paraisse légèrement grenue et présente une foule de petits cristaux, par son exposition aux rayons du soleil, on peut hardiment conclure avantageusement de sa richesse en fécule,