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SIXIÈME SECTION.

Conservation des tubercules.

Il est reconnu que des légumes de différentes espèces, réunies dans le même lieu, se corrompent mutuellement en se communiquant, par une réciprocité funeste, la saveur qui leur est particulièrement naturelle ; il faut donc, pour conserver la pomme de terre, l’isoler entièrement de tous ceux qui lui sont étrangers. On ne doit point non plus la placer dans l’eau, ni même la laver ou rafraîchir par des aspersions aqueuses, jusqu’au moment où elle doit être consommée, parce que sa saveur en serait considérablement altérée. Si, au moment où elle doit être employée, on s’aperçoit qu’elle est devenue flasque ou coriace, on peut, en la plongeant dans l’eau et l’y laissant quelques heures, lui rendre sa première délicatesse, et s’en servir alors comme si elle était nouvellement récoltée ; mais ce qu’il faut surtout avoir soin de prévenir, c’est l’évaporation, qui a principalement lieu par la section du tubercule ; et pour parvenir à ce but, on évitera encore, autant que possible, de nettoyer ce végétal de la terre qui lui est adhérente, parce qu’on courrait risque de blesser les petits fibres qui la retiennent, et que par-là on hâterait l’évaporation. Quant