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les grumeaux produits par la dessication. À défaut de cet instrument, l’ayant écrasée lui-même avec un rouleau, et ensuite passée dans un tamis de crin, elle fut propre à être mêlée avec de la farine céréale bise, pour être ainsi employée, sans que le manipulateur pût s’en apercevoir en aucune manière.

Aussitôt après la nouvelle récolte, il fit râper cent cinquante kilogrammes de pommes de terre, et, après avoir suivi les procédés indiqués ci-dessus, il n’obtint que trente kilogrammes de farine, cinquième du poids de ce végétal, au lieu du quart ; ce qui lui apprit que ce résultat ne pouvait être donné qu’approximativement, et dépendait de la qualité des tubercules et du temps qu’ils avaient eu pour croître et se mûrir[1]. Cent cinquante autres kilogrammes, soumis au râpage, lui donnèrent la même quantité ; il eut donc alors en sa possession soixante kilogrammes de cette farine ; il ne fut plus question que d’apprendre à la panifier, pour en connaître les avantages ou les inconvéniens.

Il acheta un sac de farine céréale, en donna dix kilogrammes à cuire, qui produisirent douze

  1. Je crois plutôt que ce résultat dépendait de l’abondance d’eau de cristallisation, beaucoup plus considérable dans les pommes de terre nouvellement récoltées que dans celles qui le sont depuis long-temps.