Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/17

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de Révigny, Jean de Moissac, Guillaume de Mandagot ; et où deux illustres professeurs de l’Université de Bologne, Bernard de Parme et Henri de Suze, depuis cardinal d’Ostie, le comptèrent parmi leurs disciples[1]. Il parvint, par les plus honorables épreuves, entre lesquelles il compte l’examen privé[2], alors usité dans cette école, au grade de docteur en droit canonique, et il se fît une telle réputation de savoir et de talent, qu’il fut chargé d’enseigner lui-même le droit à Bologne, et bientôt à Modène. Ce fut pendant son professorat public dans cette dernière ville qu’il rédigea des Commentaires sur le décret de Gratien[3].

En 1265, à l’âge de trente-quatre ans, estimé de plus en plus pour son mérite, occupé dès lors de rédiger son Miroir judiciaire[4] (Speculum Judiciale) il fut appelé[5], par le pape Clément IV, son compatriote et son protecteur, aux fonctions de chapelain apostolique et d’auditeur général du sacré palais. Il fut en même temps pourvu de deux canonicats honoraires, l’un dans la cathédrale de Beauvais, l’autre dans celle de Narbonne[6].

Après la mort de Clément IV, arrivée le 29 novembre de l’année 1286, Durand se trouvait à Viterbe quand les cardinaux procédèrent à l’élection d’un nouveau pape, Grégoire X, qui fut élu après

  1. Tiraboschi ; Storia delia lett. Italian., 1. II, ch. 5, ii « 19, t. IV, p. 274
  2. Durand ; Specul. Jud., t. II, fol. 202, no 10.
  3. Savigny ; Hist. du droit rom. au moyen-âge, t. III, p. 153.
  4. Durand ; ibid., t. I, fol. 103, no 3.
  5. Specul., 1. II ; De appellat., § 7, t. Il, fol. 204, no 4.
  6. Ibid., t. II, fol. 206, no 4.