Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/222

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selon cette parole de l’Exode : « Commande aux fils d’Aaron de m’offrir l’huile qu’on tire des fruits de l’olivier, la plus pure, celle qui sort au premier coup du pilon, afin que la lampe brûle toujours dans le Tabernacle du Témoignage ; et Aaron et ses fils pourvoiront à son entretien de manière à ce qu’elle brille jusqu’au matin devant le Seigneur. » Or, ce que les prêtres faisaient alors, les acolytes le font encore de nos jours, préposés qu’ils sont au service des lampes, car ils apprêtent les luminaires dans le sanctuaire. Certes ! nous lisons que beaucoup de choses ont été ajoutées ou changées à la loi mosaïque, non-seulement dans le Nouveau-Testament, mais encore dans l’Ancien. C’est pourquoi on assure que David a dit dans les Paralipomènes : « Ce ne sera pas l’office des lévites de porter à l’avenir le Tabernacle et tous les vases qui servent au culte divin. »

II. Les acolytes, selon [saint] Isidore, portent des cierges allumés pendant la lecture de l’évangile et l’oblation [du saint] sacrifice ; et cela, non pour dissiper les ténèbres de l’air, mais pour illuminer celles du cœur, puisqu’ils s’acquittent de cet office dans le temps même que le soleil est dans tout son éclat. Ils tiennent donc dans leurs mains des cierges ardents pour montrer à leur prochain les œuvres de lumière, et parce que c’est le symbole de l’allégresse ; de sorte que, sous l’image de la lumière corporelle, se révèle cette splendeur au sujet de laquelle on dit dans l’Évangile : « Il était la lumière véritable qui illumine tout homme venant en ce monde. » Ils préparent encore les espèces eucharistiques, c’est-à-dire le vin et l’eau, ou les vases dans lesquels on met l’eau et le vin.

III. Les acolytes représentent les historiographes en vers qui existaient chez les Gentils ; ou, avec plus de vérité, les mou-

    porté les hommes à croire qu’il n’existait pas. (V. Euthym., Saracenica, sive Moamethica, etc. ; Heidelberg, 1595, in-8o, petit livret très-rare et très-curieux. — V. notre traduction annotée de la Vie de saint Eloi, par saint Ouen, p. 170, chap. xv, liv. 2 ; et note 9, pages 406 et 407.)