Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/224

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les mêmes fonctions que les Nathinéens, au sujet desquels on lit dans Esdras que David les avait mis au service des Lévites. D’où ils sont appelés, en grec, ὐποδιάϰονοτ, parce qu’ils sont soumis aux diacres, à qui ils obéissent et qu’ils servent ; de l’ordre desquels fut ce Nathanaël que le Seigneur loua dans l’Évangile, en disant de lui : « Voici vraiment un homme d’Israël, dans lequel il n’y a pas de ruse. » Et ceux qu’on appelle Nathinéens en hébreu sont nommés en latin les humbles serviteurs du Seigneur, ou offerts à Dieu.

II. Les sous-diacres doivent, selon [saint] Isidore (xxv, distinctione Perlectis), recevoir dans le temple du Seigneur les offrandes des mains des fidèles et les apporter aux diacres, pour qu’ils les mettent sur les autels ; porter le calice et la patène à l’autel du Christ, les remettre aux diacres, et leur présenter aussi la burette avec le vin et l’eau ; tenir l’essuie-mains et la serviette à l’évêque, au prêtre ; présenter l’eau aux diacres pour laver les mains du célébrant devant l’autel, et purifier les corporaux et les linges qu’on étend sous le calice. Les Pères ont voulu, à leur égard, que ceux qui manient les espèces mystiques observassent la loi de la continence, selon ce qui est écrit dans le Prophète : « Purifiez-vous, vous qui portez les vases du Seigneur. » Et ils tiennent la place des duumvirs qui existaient chez les Gentils.

III. Or, selon le décret du Concile de Tolède (xxiii, distinct. Subdiaconus), lorsqu’on ordonne le sous-diacre, comme il ne reçoit pas l’imposition consécratoire des mains, l’évêque lui donne la patène nue et le calice vide, et il lui dit en même temps : « Vois au service de qui tu entres. » Et il reçoit de la main de l’archidiacre, pour le service duquel il est consacré, la burette avec le vin et l’eau, l’essuie-mains, c’est-à-dire le lavabo et la serviette. Donc, les paroles et les choses spécifiées ci-dessus constituent la substance de ce sacrement ; le reste est de pure cérémonie.

IV. Mais on demande pourquoi le sous-diacre lit les épîtres