Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/231

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pas venu pour être servi, mais pour servir, » ainsi il ne convient à personne de lire l’évangile plus qu’au diacre, dont le nom signifie serviteur. C’est pourquoi, lors de son ordination, il reçoit l’étole, qui signifie le joug du Christ, parce qu’il doit lire l’évangile, dans lequel sont contenues les paroles touchant ce joug.

XI. À lui aussi appartient l’office des prières, qui consiste à dire les litanies et à réciter les noms de ceux que l’on doit ordonner ou même baptiser. C’est encore lui qui avertit d’avance les oreilles de prêter attention à Dieu, lorsqu’il dit : « Humiliez vos têtes devant Dieu, » ou : « Humiliez-vous pour recevoir la bénédiction. » C’est encore lui qui exhorte les fidèles à crier à Dieu, quand il dit : Κύρίε ἐλέησον (Kyrie eleison), au temps des Rogations. C’est le sous-diacre qui donne la paix ou le salut, lorsqu’il dit : « Le Seigneur soit avec vous, » et qu’il annonce les festivités. Or, voilà les choses qui, avec plusieurs autres, se rapportent à la charge du diacre, et que nous lisons dans les canons [du Concile] de Jérusalem (Hier., xxiii, distinct. Diaconi, etc.), qui les contiennent d’une manière plus étendue.

XII. Les diacres de l’Église doivent aussi, tels que les yeux de l’évêque, examiner tout ce qui est autour d’eux et le rapporter à l’évêque. Ils ne doivent pas cependant baptiser ni distribuer le corps du Seigneur, si ce n’est dans un cas de nécessité, à savoir : en l’absence de l’évêque ou du prêtre, et après en avoir reçu d’eux l’ordre ; et ils ne peuvent pas bénir le calice.

XIII. Ils ne doivent pas aussi s’asseoir entre les prêtres, ou devant eux, ou au-dessus d’eux, sans leur ordre ; ils peuvent cependant être priés de prêcher dans l’assemblée des prêtres. Les diacres remplacent les quarteniers qui existaient chez les Gentils.

XIV. Assurément, comme on le lit dans le canon xxiii (dist. Diaconus), lorsqu’on ordonne le diacre, l’évêque seul le bénit en lui imposant les mains sur la tête, parce qu’il le consacre,