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Constantin donna jadis tous les insignes de l’empire romain au bienheureux Sylvestre[1]. D’où vient que, dans les grandes processions, tout cet appareil du Pontife romain est déployé, ce qu’on avait seulement coutume de faire jadis pour les empereurs ; et le Pape est aussi couronné du diadème impérial.


CHAPITRE XVIII.
DES QUATRE COULEURS DONT L’ÉGLISE SE SERT DANS LES VÊTEMENTS ECCLÉSIASTIQUES (44)[2].


I. Il y a quatre couleurs principales dont l’Église se sert pour distinguer les vêtements sacrés, selon les propriétés des jours ; ce sont : le blanc, le rouge, le noir et le vert. Or, on lit qu’il y avait aussi quatre couleurs pour les vêtements de l'ancienne loi, c’étaient : le bysse, la pourpre, l’hyacinthe et l'écarlate, dont on parlera encore dans le chapitre suivant. L’Église romaine use aussi de la couleur violette et de celle du safran, comme on le dira plus bas.

II. On doit se servir de vêtements blancs dans les festivités des saints confesseurs et des vierges qui ne sont pas martyrs, et cela à cause de leur justice et de leur innocence. « Car ses Nazaréens sont devenus purs » (Tren., iv). « Et ils marcheront avec moi, revêtus d’habits blancs ; car ils sont vierges et ils suivent l’Agneau partout où il ira » ( Apoc, iii). C’est pour la même raison qu’on doit se servir de vêtements blancs dans les solennités des Anges, de l’éclat et de la pureté desquels le Seigneur dit, en parlant à l’astre du jour : « Où étais-

  1. [Deinde diadema, videlicet coronam capitis nominis nostri, simulque phrygium, necnon et superhumerale, videlicet lorum, quod impériale circundare assolet collum.] V. Anastasius in Vit. Pontif. roman., p. 12 et 255, De donatione Constantini magni.
  2. Voir la note 43 page 440.