Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/129

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pupitre ; ils représentent les contemplatifs, qui affligent leur chair et qui châtient leur ame, et dont la vie, qui est aux cieux, n’est pas la vie des hommes, mais celle des anges. Mais ils ne chantent pas seuls la séquence : tout le chœur réuni la dit à pleine et joyeuse voix, parce qu’une joie éternelle et ineffable sera commune aux anges et aux hommes. On devrait aussi chanter l’Allelu-ia sur les marches de l’autel et dans la direction de l’orient ; et comme l’Allelu-ia est le symbole de la vie contemplative, on doit le chanter en un endroit plus élevé que le répons, qui désigne la vie active. Dans certaines églises, celui qui chante l’Allelu-ia tient quelque chose à la main pour montrer qu’il loue Dieu, non-seulement de bouche, mais encore d’action ; ou bien il bat la mesure en frappant ses mains l’une contre l’autre, selon cette parole du Psalmiste : « Nations, frappez des mains toutes ensemble ; chantez la gloire de Dieu par des cris d’allégresse. » Dans la plupart des églises aussi, on chante trois fois l’Allelu-ia en l’honneur de la Trinité, les dimanches, avec ces paroles : Benedictus ou Qualis Pater, afin d’arriver, par une joyeuse profession de foi, au ciel, terme de l’espérance. Et remarque que souvent nous omettons l’Allelu-ia du dimanche, depuis la Pentecôte jusqu’à l’Avent, parce que les graduels sont à cette époque disposés dans un autre ordre que dans le reste de l’année ; et voilà pourquoi un chantre soigneux fera attention à cette différence, et assignera à chaque office les Allelu-ia qui s’y rapportent.


CHAPITRE XXI.
DU TRAIT.


I. Depuis le dimanche de la Septuagésime jusqu’à la veille de Pâques, qui sont des jours et des offices de deuil, comme on ne fait pas entendre alors de chant d’allégresse, au lieu de l’Al-