Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/234

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prêtre fait sur lui et sur le calice nous apprennent que le Christ a été crucifié pour les deux peuples, les Juifs et les Gentils ; l’hostie dans le calice figure le corps du Christ ; le vin dans le calice, son sang. Quand le sous-diacre se retire d’auprès de l’évêque au moment où il commence le Pater noster, il représente les femmes qui, après que le Seigneur eut été enseveli, s’éloignèrent du tombeau. La patène représente le cœur des femmes dans leur sollicitude pour la sépulture du Christ, et ouvert (patentia) par la charité qui le dilatait, comme on l’a dit au chapitre de l’Oblation ; et on traitera de toutes ces particularités en leurs lieux.

XII. La tradition nous apprend que Gélase, le cinquante-et-unième pape depuis le bienheureux Pierre, fut le premier qui mit en ordre le canon. Mais la secrète tout entière n’a pas été composée à la fois par un seul auteur, comme on le dira à la troisième particule du canon, au mot Communicantes. Et quoique quelques paroles du canon aient été ajoutées par quelques auteurs que nous ne connaissons pas, elles ne se trouvent pas dans le texte de l’Évangile, comme on le dira dans la sixième partie du canon, aux mots Elevatis oculis. Cependant il n’es permis à personne de soustraire ou d’ajouter quelque chose au canon autre que les noms de ceux pour qui l’on offre nommément le saint sacrifice, comme on le montrera plus bas, dans la dixième partie du canon.

XIII. Il est à remarquer qu’il y en a qui s’asseoient pendant le canon de la messe ; ils représentent les apôtres, qui s’étaient assis dans le cénacle, pleins de tristesse à cause de la mort du Seigneur ; d’autres se tiennent debout, pour figurer Moïse, qui priait les mains élevées, pendant qu’Aaron et Hur lui soutenaient les bras, ce dont on a parlé au chapitre de l’Oraison. Quelques-uns, enfin, comme plusieurs des assistants du célébrant, ne sont ni assis, ni debout ; mais, revêtus des ornements sacrés, ils inclinent leurs têtes, comme on l’a dit au chapitre du Sanctus et au chapitre qui a pour titre : Comment le Prêtre et ses Ministres doivent se tenir devant l’autel.