Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/295

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manducasti, « Crois, et tu as mangé » ), cependant l’élévation n’est pas superflue, tant à cause des raisons susdites que parce que c’est là le temps et le lieu de faire des œuvres, car « la foi sans les œuvres, dit saint Jacques, est une foi morte. » C’est pour les mêmes raisons qu’a lieu l’élévation du calice ; et, quoique le sang ne puisse être aperçu, cette élévation n’est pourtant pas superflue. Or, le calice doit être élevé couvert ; nous en parlerons dans la particule suivante, à ces mots : Qui pro vobis, et le corps autant que le calice, puisque tous deux sont élevés pour commander un plus grand respect et un plus grand silence. Ensuite le prêtre serre les pouces et les index, comme on le dira à cette parole : Et memores.

LIII. Or, à l’élévation de l’hostie et du calice la sonnette est agitée, car, dans l’Ancien-Testament, les lévites, dans le temps du sacrifice, sonnaient dans des trompettes d’argent, afin que ce son avertît le peuple qu’il se préparât à adorer le Seigneur. Pour la même raison, la sonnette est agitée quand le corps du Christ est porté aux malades. C’est ainsi que la mule qui porte la chapelle de notre Saint-Père le Pape a une sonnette au cou, par respect pour les reliques qu’elle porte. Alors aussi on allume des cierges pour la raison qui a été dite dans la deuxième partie, au chapitre de l’Acolyte.


CHAPITRE XLII.
DE LA SEPTIÈME PARTIE DU CANON.


I. Simili modo, etc. Ces paroles sont la septième partie du canon. Quoique le corps et le sang soient pris sous les deux espèces, cependant l’une et l’autre espèce est consacrée, et ni l’une ni l’autre n’est superflue (De cons., d. ii, Comperimus), afin que l’on voie que le Christ a pris la nature humaine, c’est-à-dire un