dans le sépulcre le corps du Christ, l’embrassa. Dans certaines églises, le prêtre, en cet endroit, baise aussi l’hostie, pour marquer que Nicodème fit la même chose que Joseph, ou plutôt pour indiquer que par la passion du Seigneur a eu lieu notre réconciliation. Après ce baiser, le diacre se retire derrière le prêtre, pour représenter que les saintes femmes, quand le Seigneur fut enseveli, s’éloignèrent du sépulcre.
I. D’après ceux qui disent que la troisième partie de la messe, appelée postulationes, (demandes), commence à cet endroit : Oremus, prœceptis salutaribus moniti, et se poursuit jusqu’aux collectes, cette partie renferme cinq clauses : la première est la préface même, Oremus, prœceptis, etc. (a), ajoutée au canon par le bienheureux Grégoire ; la seconde est Pater noster, etc. ; la troisième, Libera nos quœsumus, Domine ; la quatrième, Pax Domini, et la cinquième Fiat communicatio. Comme donc Jésus dit, poussant un grand cri : « Seigneur, je remets mon esprit entre tes mains, » c’est pourquoi le prêtre, et non tout le peuple, comme cela se pratique chez les Grecs, élevant son visage vers le ciel, dit : Oremus, prœceptis[1], etc. Il ne prononce pas ces mots à voix basse, mais à haute voix, parce
- ↑ Cette préface est très-ancienne. S. Jérôme y fait allusion, lorsqu’il dit que
Jésus-Christ a ainsi appris aux apôtres d’oser dire tous les jours, dans le sacrifice de son corps : « Notre Père, qui êtes aux cieux » (*) ; et elle est presque
en propres termes dans S. Cyprien (**), qui remarque que Jésus-Christ, parmi
ses instructions salutaires et ses divins préceptes, nous a donné la forme de la
prière et nous a instruits de ce qu’il fallait demander.
(*) Sic docuit apostolos suos, ut quotidie in corporis illius sacrificio credentes audeant loqui : Pater noster, etc. (lib. III contra Pelag.).
(**) De Orat. domin.