Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/119

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fice sans sel, ainsi il ne paraît pas qu’aucun de nos offices doive se faire sans cette oraison. Nous avons encore parlé de ceci dans la préface delà première partie. Or, ces prières signifient d’une manière mystique l’humilité, comme on le dira à l’article de Complies. Nous les disons le visage tourné à l’orient, comme on l’a dit dans la préface de cette partie. En dernier lieu, on ajoute la prière nommée salutation, c’est-à-dire Dominus vohiscum ; elle précède et suit après, parce que, de même que le Seigneur, après sa résurrection, salua ses apôtres en disant : « La paix soit avec vous, » puis leur parla, et, après s’être entretenu avec eux, répéta de nouveau : « La paix soit avec vous, » ainsi le prêtre, qui est son vicaire et son représentant, après s’être relevé et avoir quitté sa posture inclinée, salue ses frères en disant : Dominus vohiscum ; puis il prie pour eux, et, après sa prière, dit de nouveau : Dominus vohiscum, comme s’il voulait dire : Si vous avez obtenu la grâce de Dieu, persévérez dans cette grâce ; et le peuple répond pour la seconde fois : Et cum Spiritu tuo, comme s’il disait : Tu as prié pour nous, nous prions aussi pour toi. Nous avons parlé de cela dans la quatrième partie, au chapitre de la Salutation que le prêtre adresse au peuple. Enfin, on dit Benedicamus, dont nous avons parlé dans la préface de cette partie.

XXVIII. Or, après que l’Eglise a adressé sa prière au Seigneur, elle implore les prières des saints, en disant Pretiosa in conspectu, qui n’appartient pas à prime ; c’est pourquoi certains disent cette prière après matines et laudes. Certains encore intercalent entre prime et Pretiosa prime de la bienheureuse Marie, et certains la messe des morts ; certains religieux la disent dans le chapitre. Quelques-uns, pourtant, disent qu’elle appartient à prime, d’après ce que nous avons dit dans la préface, où il s’agit de la leçon, et la réunissent à prime ; ensuite le prêtre, en l’honneur de la Trinité, prie généralement pour lui et pour tous les autres, en disant trois fois Deus, in adjutorium, etc. ; ou bien on le dit trois fois pour demander le secours