Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/163

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lennels. Le pape Grégoire (xcii d., c. fi.) a décidé qu’aux messes solennelles, dans l’église romaine, les diacres ne chanteraient pas, mais feraient seulement la lecture de l’évangile. Les psaumes et les autres leçons sont à la charge des sous-diacres et même des minorés, quand la nécessité l’exige.


CHAPITRE II.
DU TEMPS DE L’AVENT (4).


I. Comme nous avons dit plus haut que les offices de l’Église commencent par l’Avent du Seigneur, qui est le temps du renouvellement, c’est donc avec raison que nous commençons par traiter ce chapitre.

II. Il faut noter d’abord que ce fut le bienheureux Pierre qui institua que l’on célébrerait d’une manière spéciale les trois semaines entières qui, communément, précèdent la naissance du Christ ; en commémoration de son avènement, à ces trois semaines il faut en ajouter une quatrième qui, toutefois, n’est pas complète, puisque la veille de Noël n’appartient pas au temps de l’Avent, comme on le dira plus bas. On célèbre donc l’Avent pendant quatre semaines, pour glorifier le Seigneur, parce qu’il y a quatre avènements du Fils de Dieu ; mais la dernière semaine n’est jamais terminée, parce que la gloire qui sera accordée aux saints dans le dernier avènement, c’est-à-dire au jugement dernier, n’aura jamais de terme. Le premier avénement est l’avènement du Christ dans la chair, c’est-à-dire dans la chair que prit le Christ dans le sein de la Vierge ; et sur cet avènement on dit : Hosanna filio David ! Benedictus qui venit in nomine Domini, « Hosanna au fils de David : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. » Le second avènement est l’avènement spirituel, celui qui a lieu tous les jours dans le cœur des fidèles par l’Esprit saint, sur quoi saint Jean dit :