Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/172

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mon ame à toi, ô mon Dieu ! » C’est donc la cinquième semaine avant la Nativité du Seigneur que commence la préparation à l’Avent, à certains égards. C’est pourquoi, dans les anciens Graduels et Lectionnaires, on lui donne le titre suivant : Cinquième dimanche avant la Nativité du Seigneur. Car, à partir de ce dimanche jusqu’à la Nativité du Seigneur, il y a cinq offices du dimanche, cinq épîtres et cinq évangiles ; mais c’est le quatrième dimanche avant la Nativité que commence la préparation à l’Avent, quant à l’office du matin, à la diversité multipliée et au changement des offices. Il y a donc quatre offices dominicaux, à partir de ce dimanche jusqu’à la Nativité ; c’est pourquoi, dans les nouveaux Antiphonaires, il est intitulé : Quatrième Dimanche.

XII. On a coutume de donner quatre raisons de ce double titre des livres et de ce double prélude de l’Avent. La première, c’est que, par le Lectionnaire, nous indiquons que l’avénement du Seigneur dans le monde a été désigné par les cinq âges du monde ; par l’Antiphonaire, nous rappelons que l’avènement du Seigneur a été annoncé par quatre ordres de livres, c’est-à-dire par la loi, par les prophètes, par les psaumes et par le commencement de l’Évangile, qui rapporte la conception du Seigneur. Nous appelons commencement de l’Évangile ce qui appartient au livre de saint Luc, qui a traité d’une manière plus complète que les autres évangélistes l’histoire qui précède immédiatement la nativité du Seigneur, et qui raconte, par exemple, ce qui a trait à la mission de l’ange envoyé pour annoncer à Zacharie la naissance du Précurseur ; à la prophétie du cantique Benedictus Dominus Deus Israël, quia visitavit et fecit redemptionem plebi suæ, « Béni soit le Seigneur Dieu d’Israël, parce qu’il a visité et racheté son peuple ; » à l’archange Gabriel, député vers la Vierge, et autres choses semblables.

XIII. La seconde raison, c’est que l’auteur du Lectionnaire nous exhorte à purifier le sanctuaire de notre cœur, qui a été