Page:Durand de Mende - Rational, vol 3, traduction Barthelemy, 1854.djvu/42

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bénir (xxi d., Deinde). D’où vient qu’en certaines églises on ne lui répond rien, et que dans d’autres un seul prêtre répond par ces paroles : « notre père ! adresse pour nous des prières pieuses au Seigneur ; » puis l’évéque dit : « Glorifiez le Seigneur avec moi. » Alors aussi l’évêque doit prononcer distinctement : Jube, Domine, benedicere, parce qu’on comprend qu’il veut parler à Dieu, l’être parfait.

XLVI. Dans quelques églises, lorsque l’évêque veut lire, un prêtre dit : Jube, Domne, benedicere, et l’évêque lui-même donne sa bénédiction, puis fait la lecture. Car, comme la lecture des leçons n’est pas l’office du prêtre ni de l’évêque, mais du lecteur, s’il n’y a point là un autre évêque ou un autre prêtre présents, un clerc d’un ordre inférieur peut dire : Jube, Domne, benedicere, comme parlant au nom de l’Eglise, et le prêtre ou l’évêque qui doit lire la leçon lui donne la bénédiction, comme remplaçant Jésus-Christ. Ou bien encore, ils peuvent lire la leçon sans que l’on dise le Jube, Domne, benedicere. Dans quelques églises, l’évêque lui-même dit : Jube, Domne, et un inférieur, à qui il se soumet volontairement, et en cela par humilité, lui donne la bénédiction (II, q. vii, Non sum. ; II, q. v, Mandastis). Quand la leçon est achevée, le lecteur dit : Tu autem, etc., ce qui n’appartient pas à la leçon et n’en est pas la continuation ; mais le lecteur, en adressant ces mots à Dieu, s’excuse, comme s’il disait : « Seigneur, j’ai peut-être péché en lisant avec harmonie et en prononçant de manière à m’attirer les louanges des hommes et à capter le vent de la faveur humaine ; ceux qui m’ont écouté ont peut-être péché également en arrêtant leur esprit à de vaines pensées, et en détournant de la lecture leur entendement ; mais toi, Seigneur…, aie pitié de nous. » Tous répondent alors : Deo gratias ; et ces mots ne se rapportent pas au Tu autem, mais ont trait à la leçon, car c’est la voix de l’Eglise rendant grâces à Dieu, comme si elle disait : « Dieu nous a nourris par les paroles du salut qui sont l’aliment de l’ame, et