Page:Durand de Mende - Rational, vol 5, traduction Barthelemy, 1854.djvu/204

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juillet dans la dernière année du cycle de dix-neuf ans, parce que juillet est le dernier dans l’année épactale parmi les mois ayant trente jours dans la lunaison ; d’où vient que, dans la dernière année la lunaison de juillet n’a que vingt-neuf jours au lieu de trente. C’est pourquoi le nombre d’or de cette année, savoir 19, quoiqu’il croisse, suit sans intervalle le nombre plus petit, minorem, et par conséquent dans les autres mois suivants jusqu’à janvier, comme on le dira plus bas ; donc le saut de la lune fait qu’il y a également deux lunaisons de vingt-neuf jours. Or, pour corriger plus facilement les erreurs précitées, on a inventé le Nombre d’Or, dont il nous faut parler en peu de mots.


CHAPITRE XI.
DU NOMBRE D’OR.


I. Le nombre d’or est un nombre placé dans le calendrier pour indiquer en chaque mois la première lune, et il a été inventé pour corriger plus facilement les erreurs particulières. On dit nombre d’or par similitude, parce que, de même que l’or l’emporte sur tous les métaux, ainsi ce nombre l’emporte sur tous les autres moyens employés pour connaître la lune. Ce fut Jules César qui, dit-on, le trouva avec le plus grand soin, en commençant par chaque année du cycle lunaire ; là où il trouva la première lune dans la première année du cycle, il plaça J dans le calendrier, sur le côté extérieur, auprès des lettres fériales, savoir en chaque mois. La seconde année, là où il trouva la première lune, il plaça 2, pour n’importe quel mois ; la troisième, 3 ; et ainsi des autres. Et, dans les calendes de janvier, le nombre est ternaire, parce que c’est là que l’on trouve la lune dans la troisième aimée, le premier jour ; et on ne doit point y placer d’autre nombre que le nombre 3, parce que la