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RATIONAL
OU
MANUEL DES DIVINS OFFICES


DE
GUILLAUME DURAND,
ÉVÊQUE DE MENDE AU TREIZIÈME SIÈCLE.




LIVRE SEPTIÈME.



.


CHAPITRE PREMIER.
DES FESTIVITÉS DES SAINTS.


Après avoir parlé d’abord des offices divins en général, des offices des dimanches et des festivités du Seigneur en particulier, il est utile que nous ajoutions quelque chose touchant les offices des festivités des Saints dans cette septième partie.

I. Assurément, l’Église célèbre les fêtes des saints pour un grand nombre de raisons : premièrement, afin que nous leur rendions la pareille ; car ils célèbrent eux-mêmes des fêtes à notre sujet, puisque les anges de Dieu et les âmes des saints éprouvent grande joie et grande allégresse pour un seul pécheur qui fait pénitence (i distinct. Quia tua). Secondement, parce qu’en les honorant nous faisons nos propres affaires ; car leur festivité est aussi la nôtre ; d’où vient que l’Apôtre dit : « Tout est à nous, et nous, nous sommes au Christ. » Car la charité met tout en commun. Troisièmement, afin qu’ils intercèdent en notre faveur ; d’où vient qu’on lit dans le troisième livre des Rois (chap. i) que Bersabée, qui, par in-